Le raid O'bivwak, c'est top !

Il y a maintenant 2 semaines, j’ai participé à mon premier raid orientation. Il s’agissait du raid O’bivwak qui se déroulait près d’Annecy sur le Semnoz. Le cadre n’était pas déplaisant ! J’avais cédé sous la pression de mes amis auvergnats (Caro et Damien) qui eux avaient cédé à la pression de Cyril et Caro (encore des Auvergnats) «y sont fous ces Auvergnats » !). Bon en même temps avec des propositions comme celle-là, je cède facilement, il faut dire …:)

Touffik d’Annecy, un ami rencontré lors du périple Péruvien il y a 2 ans maintenant, m’a trouvé un binôme, car cette course se court en équipe de 2, en autonomie sur 2 jours. Seule l’eau est fournie sur le lieu de bivouac le samedi soir. Il faut emmener tente, duvet, popote, réchaud et réserve alimentaire ainsi que quelques accessoires de confort type matelas et vêtement un peu plus chaud pour le soir.

Pas loin de 1000 équipes réparties sur 8 parcours différents ! Ça en fait du monde. J’avais un peu peur à un rassemblement de masse, mais l’inquiétude a été vite dissipée. L’organisation au top, le site, les installations donnent l’impression d’une petite course familiale. Sur notre parcours (le E) 90 équipes s’élançaient. Il s’agit d’un parcours long mais « facile » en orientation où nous empruntons majoritairement des sentiers.

Après un bon repas chez Touffik le vendredi soir où j’ai fait la connaissance de mon binôme, nous montons au Semnoz samedi matin afin de récupérer les dossards, faire contrôler le sac, récupérer la carte. Je n’ai eu qu’une seule fois une carte de CO entre les mains, alors le temps libre avant le départ était consacré à l’apprentissage de la légende ! Farid m’a dit qu’il n’orientait pas, c’était une première pour lui également ce type d’épreuve. Il est davantage « routier » dans sa pratique de la course.

Bon l’orientation ne me faisait pas peur, juste un peu la carte de CO qui s’avéra plutôt facile finalement après 30 min de pratique. Les automatismes du topographe ressortent vite ! Et tant mieux.

Samedi 12h30, départ en masse des 1000 équipes, nous courons enfin montons 1,5 km pour récupérer les coordonnées des postes. Sur les conseils de Cyril, il faut partir devant afin de trouver un bon endroit où se poser pour reporter les balises sur la carte. Nous arrivons au sommet sur le lieu de distribution de la feuille de coordonnées en 4ème position. Nous prenons notre temps lors du report, une erreur et le mode « jardinage, recherche de balise » est enclenché dans ce cas. Farid me lit les coordonnées, je les reporte sur la carte et lui indique la description du lieu. Il me confirme si cela correspond à l’indication sur la fiche de coordonnées.

Report terminé, go go go ! 18 balises et le bivouac à trouver pour aujourd’hui. Nous partons sans réel objectif, si ce n’est que de s’amuser. Nous sommes dans les premiers ! J’oriente et Farid part pointer les balises avec un « doigt » électronique. Nous avançons bien, le rythme est bon et le plaisir est là.

Après 2h de course et un choix d’itinéraire douteux de ma part qui nous coute une dizaine de minutes et quelques éraflures aux tibias, Farid accuse le coup. Il en va de même pour moi quelques instants plus tard. Nous nous calons sur un rythme de rando rapide.

Après 2h45 d’effort, l’équipe des Caro’s (les Auvergnates encore elles) nous rattrape. De mon côté la forme est revenue, c’est légèrement plus difficile pour Farid. Les Caro’s l’encouragent afin que nous finissions tous ensemble. Au prix d’un sacré effort Farid s’accroche et nous passerons la ligne d’arrivée juste derrière les filles en 3h34 (galanterie oblige bien entendu ! non en fait elles allaient trop vite et nous ne pouvions passer devant). Petite surprise en prime, nous sommes 12ème au scratch sur 90 et 5ème équipe masculine sur 41. Pas mal, pas mal !

Après discussion Farid nous dit que ça fait une heure qu’il a des crampes ! Vu comment on a « gazé » la dernière heure, je dis chapeau. Il s’est accroché et pas une seule fois il ne s’est plaint.

Il est 16h, place à la récup, le montage de tente et la recherche de Cyril et Damien qui doivent être arrivés depuis longtemps. Que nenni ! Impossible de les trouver, nous nous inquiétons tout de même un peu. Nous les voyons arriver une bonne trentaine de minutes plus tard, nous expliquant qu’ils ont fait une erreur de report sur la 1ère balise perdant pas loin d’une heure sur celle-ci.

L’ambiance est excellente au bivouac. Les rencontres avec les coureurs, les discussions sur les choix stratégiques de la journée, la « douche » en pleine air sous les tonnes à eau militaire… Je suis content d’avoir revu et échangé avec Nicolas, un coureur rencontré au Népal il y a 5 ans déjà !

Une bonne nuit de sommeil ! Demain matin, réveil en musique à 5h, départ à 6h30.

La mise en route est rude ce matin, pendant 10 minutes, je galère un peu sur l’orientation ! Pas de mauvais choix, mais de la lenteur au niveau de la réflexion, je dois me ressaisir autrement la journée va être longue. De son coté, Farid a bien récupéré et nous espérons bien grignoter une place ou 2.

Aujourd’hui, profil ascensionnel, 14 balises, moins de distance mais davantage de dénivelé.

Quelques choix stratégiques et une bonne allure, nous permettent de reprendre pas mal de temps sur les autres équipes devant nous au classement. Nous franchissons la ligne d’arrivée en 2h44. Et là encore surprise, nous sommes 8ème au scratch et 4ème équipe masculine à seulement 4’30’’ du podium. Un peu de déception, mais au final pour une première, que ce soit Farid ou moi, nous ne nous attendions vraiment pas à cela.

Direction le lac, la canicule à Annecy (35°C) nous fait apprécier la baignade.

Merci à toute la bande pour cet excellent week-end, à refaire. L’année prochaine O’bivwak, c’est en Ardèche : vendu ! J’y serai :)

Prochaine aventure : la Guadeloupe fin juillet pour une p’tite semaine de vacances et …. La Transkarukera au passage. Caro et Damien y vont, ils m’ont proposé d’y aller également ! J’ai dit « oui » normal quoi !!!